Stepart, le nom ne parle peut être pas au plus grand nombre, mais les aficionados des sound systems hexagonaux commencent à bien le connaître. On avait découvert ce membre de la « Stand High Patrolfamily » avec le maxi Another Night aux cotés de Pupajim, puis avec ses deux mixtapes (disponibles sur le site de Stand High). Il nous présente aujourd’hui son premier album Playground. Fort de ces 11 titres enregistrés au Lost World Studio, Stepart nous invite dans un monde perdu et étrange peuplé de basses profondes et de synthétiseurs aux mélodies subtiles. Le producteur passe en revue les nombreux styles qui composent sa palette musicale, créant une osmose entre les morceaux en les intégrant toujours dans son univers à l'identité si particulière.
Le premier morceau Jungle sert parfaitement d’introduction et nous plonge dans une faune musicale aux rythmes de percussions et de cris d’oiseaux. Certains morceaux sont purement dub comme Lovin Death - un dub très épuré, très tranquille avec ses lentes touches aux claviers et ses basses gargantuesques mais à la fois discrètes ; ou encore Gangsta Riot - un de nos coups de cœur dans un style beaucoup plus steppa et entrainant, sur fond de sirènes et de cuivres impressionnants.
L’electro et le dubstep sont bien présents dans cet album (Desperate, Nemesys).Angel Dust nous offre même une bonne touche de hip hop. Pour le seul morceau chanté de l’album (Non Stop), Stepart s’est offert un invité de marque, mais aussi complice de toujours, puisque c’est Pupajim qui nous vient nous procurer là un dub a dub à la sauce Stand High dans lequel il nous parle de persévérance. Second et dernier invité de l’album, Merry apporte avec sa trompette une touche jazzy et mélancolique à Papaya, un morceau envoutant servant de générique de fin à l’album. Avec Playground Stepart nous dévoile un premier album original et très abouti explorant un grand nombre de styles musicaux, un vaste terrains de jeux où il a su marqué de sa pate chaque titre soigneusement arrangés.
Source: Reggae.fr