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La Mémoire au service de l’Art



Agé de 34 ans, Stephen Wiltshire compte parmi les plus célèbres artistes contemporains. Ce spécialiste des représentations urbaines d’une précision et d’une minutie uniques est capable de dessiner uniquement de mémoire des vues grandioses. Exposer un peu partout dans le monde, toujours à l’affût de nouveaux challenges, Rencontre avec celui que l’on surnomme « l’homme caméra » !

Stephen Wiltshire est né à Londres, le 24 avril 1974 de parents indiens. Il est diagnostiqué autiste à l’âge de 3 ans alors qu’il est incapable de communiquer avec son entourage et de parler. C’est à l’âge de 5 ans que sa passion pour le dessin est découverte. Il est alors élève de la Queensmill School de Londres.

Après une excursion scolaire, il prononce des premiers mots « papier » et « stylo » et se met à reproduire avec précision ce qu’il a vu ce jour-là. Dès lors, il ne s’arrêtera plus de dessiner. Des animaux dans un premier temps, puis des voitures, des bus et enfin des éléments d’architecture, des vues urbaines, qui vont devenir sa spécialité.

Son talent ne reste pas longtemps inaperçu: à 7 ans il est déjà célèbre grâce aux nombreux concours qu’il remporte et à son passage dans une émission de télévision. Il intègre la City and Guilds de la Art School de Londres dont il sort diplômé en peinture, dessin et estampe en 1998.


Les créations de Stephen Wiltshire suivent un fil conducteur jamais rompu : la représentation de villes, réelles ou imaginaires. De son premier recueil « Drawings », publié en 1987, à « American Dream » en 1993, en passant par « Cities » et « Floating cities » (1991), on découvre le parcours du jeune artiste de Londres à New-York, en passant par Paris, Venise, Amsterdam, Moscou, Chicago, San Francisco.

Passionné par tous les éléments caractérisant l’urbanité : gratte-ciel, bus, taxi, immeubles, voitures et les hamburgers, il réussit à travers chacune de ses œuvres à rendre non seulement une vérité architecturale mais aussi à saisir l’âme des lieux. Sa maîtrise de la perspective est parfaite, et son souci du détail légendaire. Chacune de ses publications suscite les éloges de la presse.

Depuis 2005, Stephen Wiltshire s’est lancé dans une série sur les panoramas. Il réalise alors des vues de Tokyo, Rome, Hong-Kong, Francfort, Dubaï, Jérusalem, Madrid, Sydney, Shanghai, New-York sur des formats de grande envergure, avoisinant les 6 mètres. Après avoir survolé une ville pendant une vingtaine de minutes en hélicoptère, il est capable d’en dessiner les moindres recoins sans oublier un réverbère ou une fenêtre, et cela uniquement de mémoire.


Devenu l’œil des civilisations, il a été invité en janvier 2013 à réaliser une vue de la plus haute tour d’Europe, la tour Shard de Londres. Sa toute dernière création, le « Globe de l’imagination » intègre les éléments de civilisation préférés de l’artiste en une composition irréelle emprunte de chaos et d’ordre.

Cet amoureux des mégalopoles a été nommé membre de l’ordre de l’Empire britannique par la reine d’Angleterre pour « service rendu au monde de l’art » en 2006. Une distinction qui récompense son talent mais aussi son ardeur à la tâche, son acharnement et ce don hors du commun qui le rend inégalable. Stephen Wiltshire a su transcender son autisme en un talent et des facultés impressionnantes qui le placent d’ores et déjà comme figure phare de son époque !

Source :

urbanattitude.fr

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